Chaque année, une part considérable de l’énergie consommée dans les foyers français est gaspillée à cause d’une mauvaise isolation. D’après l’ADEME, jusqu’à 30% de la chaleur d’une habitation peut s’échapper par des murs mal isolés. Opter pour l’isolation extérieure bardage bois, c’est transformer votre maison en un espace de vie à la fois respectueux de l’environnement, performant et esthétique.

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) avec bardage bois est une solution qui consiste à envelopper le bâtiment d’une couche isolante recouverte d’un parement en bois. Elle offre de nombreux bénéfices, allant de l’amélioration du confort thermique à la valorisation esthétique de votre habitation. L’ITE avec bardage bois agit comme une seconde peau pour le bâtiment, renforçant son isolation et prolongeant sa durabilité tout en lui offrant un nouveau visage.

Pourquoi opter pour l’isolation extérieure avec bardage bois ?

L’isolation extérieure avec bardage bois offre une multitude d’avantages qui la rendent particulièrement attractive pour les propriétaires soucieux de leur confort, de l’esthétique de leur maison et de la protection de l’environnement. En choisissant cette solution, vous investissez dans une habitation plus performante, durable et agréable à vivre.

  • Performance thermique : Diminution significative des ponts thermiques, amélioration du confort intérieur été comme hiver, et réduction des factures d’énergie pouvant atteindre 25% selon Effinergie.
  • Esthétique : Large éventail de textures, de couleurs et d’essences de bois permettant de personnaliser l’aspect extérieur de votre maison et de l’adapter à vos goûts architecturaux.
  • Durabilité : Protection efficace des murs contre les intempéries, le rayonnement solaire et les variations de température, prolongeant ainsi la longévité de la construction et réduisant les besoins en maintenance.
  • Écologie : Le bois est une ressource renouvelable, stockant le carbone et contribuant à limiter l’empreinte environnementale de votre habitation. De plus, l’ITE permet de minimiser la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

Préparation : la base d’un projet réussi

Une préparation minutieuse est indispensable pour garantir la réussite de votre projet d’isolation extérieure avec bardage bois. Cette étape cruciale permet d’identifier les besoins spécifiques de votre habitation, de sélectionner les matériaux adaptés et de planifier les travaux de manière efficiente.

Diagnostic du bâti existant

Avant d’entamer les travaux, il est essentiel de réaliser un diagnostic complet de votre habitation. Cette analyse approfondie permettra de détecter les éventuels problèmes structurels, les zones de déperdition thermique et les spécificités de votre construction. Ce diagnostic est d’autant plus crucial si votre maison a plus de 20 ans, car les performances thermiques d’alors ne répondent plus aux standards actuels.

  • État des murs : Recherche de fissures, d’humidité, de moisissures, et évaluation de la planéité des surfaces.
  • Type de maçonnerie : Identification du matériau (brique, parpaing, pierre, béton, etc.) pour adapter les techniques de fixation de l’ossature et choisir les chevilles appropriées.
  • Ponts thermiques existants : Analyse des zones de déperdition thermique (jonctions murs/planchers, pourtours de fenêtres, etc.) pour optimiser l’isolation et minimiser les pertes de chaleur.

La thermographie, une technique d’imagerie infrarouge, est particulièrement pertinente pour visualiser les déperditions thermiques et identifier les zones à isoler en priorité. Cette méthode permet d’obtenir une vision claire et précise des performances énergétiques de votre habitation, facilitant ainsi la prise de décision et l’optimisation du projet d’isolation. Pour une analyse précise, faites appel à un thermographe certifié.

Sélection de l’isolant : performance et respect de l’environnement

Le choix de l’isolant est une étape déterminante pour assurer la performance thermique de votre isolation extérieure. Il existe une grande variété d’isolants disponibles sur le marché, chacun présentant des caractéristiques spécifiques en termes de performance, d’impact environnemental et de coût. Une comparaison minutieuse des différentes options est indispensable pour choisir celle qui convient le mieux à vos besoins et à votre budget.

  • Différents types d’isolants : Laine de bois, ouate de cellulose, fibre de bois, polystyrène expansé (PSE), polyuréthane (PUR), etc.
  • Critères de sélection : Résistance thermique (R), conductivité thermique (λ), densité, perméabilité à la vapeur d’eau (µ), comportement au feu (Euroclasse), impact environnemental (Analyse du Cycle de Vie – ACV). La résistance thermique R, exprimée en m².K/W, doit être d’au moins 3,7 pour bénéficier des aides financières pour la rénovation énergétique selon les critères de MaPrimeRénov’.

Voici un tableau comparatif présentant les caractéristiques de différents isolants couramment utilisés pour l’ITE. Les valeurs sont données à titre indicatif et peuvent varier en fonction des fabricants. Il est toujours recommandé de consulter les fiches techniques des produits.

Isolant Conductivité thermique (λ) (W/m.K) Résistance thermique (R) pour 15 cm (m².K/W) Impact environnemental
Laine de bois 0.038 3.94 Faible
Ouate de cellulose 0.040 3.75 Très faible
Polystyrène expansé (PSE) 0.035 4.28 Modéré
Polyuréthane (PUR) 0.025 6.00 Élevé

Le choix d’un isolant doit également tenir compte de son impact sur la qualité de l’air intérieur. Certains isolants peuvent libérer des Composés Organiques Volatils (COV), potentiellement nuisibles pour la santé. Il est par conséquent préconisé de privilégier les isolants naturels ou biosourcés, qui présentent un faible impact environnemental et favorisent une meilleure qualité de l’air intérieur.

Choix du bardage bois : esthétisme, durabilité et maintenance

Le bardage bois est le parement extérieur qui viendra recouvrir votre isolation. Il joue un rôle majeur sur le plan esthétique, mais également pour la protection de l’isolant contre les intempéries et les UV. Le choix du bardage bois doit donc être mûrement réfléchi, en considérant l’essence de bois, le profil, le traitement et l’apparence esthétique souhaitée.

  • Essences de bois : Douglas, mélèze, red cedar, pin traité autoclave (classe 4), bois composite. Le Douglas est une essence naturellement durable (classe 3), tandis que le mélèze est réputé pour sa résistance aux intempéries. Le red cedar offre une esthétique chaleureuse et une bonne stabilité dimensionnelle.
  • Profils de bardage : Clin (pose horizontale ou verticale), faux claire-voie, emboîtement, tasseaux. Le profil clin offre une bonne étanchéité, tandis que le faux claire-voie apporte un aspect moderne et aéré. La pose à claire-voie, avec un espacement entre les lames, nécessite un soin particulier pour l’étanchéité.
  • Traitements : Protection contre les insectes, les champignons et les UV (lasures, peintures, saturateurs). Un traitement adapté est indispensable pour prolonger la durée de vie du bardage et de préserver son aspect esthétique. L’application d’un saturateur est recommandée pour les bois naturellement durables afin de préserver leur aspect naturel.

Il est recommandé de privilégier les bois certifiés PEFC ou FSC, qui garantissent une gestion durable des forêts. Ces certifications attestent que le bois utilisé provient de forêts gérées de manière responsable, en respectant les équilibres écologiques et sociaux. Les bardages en bois brûlé, inspirés de la technique japonaise Shou Sugi Ban, offrent une finition originale et une excellente résistance aux intempéries, sans nécessiter de traitements chimiques. Les lasures naturelles, à base d’huiles végétales et de pigments naturels, permettent de protéger le bois tout en conservant son aspect naturel et en limitant l’impact environnemental. L’utilisation de bois locaux permet également de réduire l’empreinte carbone liée au transport.

Voici un tableau illustrant la durabilité des essences de bois en fonction de leur classe d’emploi, selon la norme NF EN 335 :

Classe d’emploi Environnement Essences de bois adaptées Exemples d’utilisation
Classe 3 Exposé aux intempéries, humidité fréquente Douglas, Mélèze, Red Cedar Bardages, balcons, terrasses
Classe 4 Contact permanent avec le sol ou l’eau douce Pin traité autoclave Poteaux de clôture, terrasses en contact avec le sol
Classe 5 Contact permanent avec l’eau de mer Bois exotiques (Ipé, Teck) Constructions maritimes

Réglementation et aides financières : un atout pour votre projet

Pour assurer la conformité de votre projet d’isolation extérieure et bénéficier d’éventuelles aides financières, il est essentiel de vous informer sur la réglementation en vigueur et les dispositifs d’aide disponibles. Ces informations vous permettront de concrétiser votre projet dans les meilleures conditions et d’en optimiser le coût.

  • Réglementation thermique (RE2020) : Exigences en matière d’isolation thermique pour les constructions neuves et les rénovations. La RE2020, en vigueur depuis le 1er janvier 2022, fixe des objectifs ambitieux en matière de performance énergétique et d’impact environnemental des bâtiments.
  • Permis de construire ou déclaration préalable de travaux : Démarches administratives à effectuer avant de débuter les travaux, en fonction de la surface de bardage et de la modification de l’aspect extérieur. Une déclaration préalable est généralement suffisante pour une ITE sans modification de l’emprise au sol.
  • Aides financières : MaPrimeRénov’, Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), TVA réduite à 5.5%, Eco-prêt à taux zéro. Ces aides sont soumises à des conditions de ressources et de performance énergétique.

Pour estimer les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre, vous pouvez consulter le simulateur Simul’Aides mis en place par le gouvernement. N’hésitez pas à le consulter pour optimiser votre budget et faciliter la concrétisation de votre isolation extérieure. Notez que les aides sont susceptibles d’évoluer, il est donc crucial de vérifier les informations auprès des organismes officiels avant de lancer votre projet.

Mise en œuvre : technique et précision au service de l’efficacité

La mise en œuvre de l’isolation extérieure avec bardage bois est une étape délicate qui exige une grande rigueur et un savoir-faire technique. Une pose incorrecte peut compromettre la performance thermique de l’isolation et provoquer des problèmes d’humidité ou de durabilité. Il est par conséquent recommandé de faire appel à un professionnel qualifié Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) pour réaliser ces travaux. Cela est d’autant plus important pour bénéficier des aides financières.

Préparation du support

Avant de procéder à la pose de l’isolant et du bardage, il est indispensable de préparer le support en réalisant les opérations suivantes :

  • Nettoyage des murs : Élimination des saletés, des mousses et des lichens à l’aide d’une brosse et d’un nettoyeur haute pression (à utiliser avec précaution).
  • Réparation des fissures et des défauts : Rebouchage des fissures et des trous avec un enduit adapté au type de maçonnerie (enduit de réparation pour béton, mortier de jointoiement pour pierre, etc.).
  • Application d’un traitement hydrofuge : Sur les murs particulièrement exposés à l’humidité, application d’un produit hydrofuge de surface pour limiter les remontées capillaires.

Installation de l’ossature

L’ossature est la structure qui va porter l’isolant et le bardage. Elle peut être réalisée en bois traité (classe 2 minimum) ou en métal (acier galvanisé ou aluminium). La pose de l’ossature doit être précise et rigoureuse pour assurer la planéité du bardage et la bonne ventilation de la lame d’air.

  • Pose de l’ossature en bois ou en métal : Fixation des montants verticaux et des traverses horizontales, en respectant un entraxe adapté au format des panneaux isolants.
  • Espacement des montants : Adaptation de l’espacement en fonction du type d’isolant et du bardage. L’espacement varie généralement entre 40 et 60 cm. Un espacement plus réduit peut être nécessaire pour les bardages à claire-voie.
  • Vérification de l’aplomb et du niveau : Utilisation d’un niveau à bulle et d’un fil à plomb pour garantir la parfaite verticalité et horizontalité de l’ossature. Un laser rotatif peut également être utilisé pour une plus grande précision.

La technique de fixation de l’ossature dépend du type de support (béton, brique, parpaing). Dans le cas d’un mur en béton, les montants peuvent être fixés directement avec des chevilles à frapper ou des goujons d’ancrage. Pour un mur en brique ou en parpaing, il est préférable d’utiliser des chevilles chimiques pour une meilleure résistance à l’arrachement. Il est important de choisir des fixations adaptées au poids de l’ensemble (isolant + bardage).

Pose de l’isolant

La pose de l’isolant doit être réalisée avec minutie pour supprimer les ponts thermiques et assurer une isolation optimale.

  • Découpe et ajustement de l’isolant : Adaptation de la taille des panneaux d’isolant aux dimensions de l’ossature à l’aide d’un cutter ou d’une scie à dents fines.
  • Mise en place de l’isolant entre les montants : Remplissage de l’espace entre les montants avec l’isolant, en veillant à ce qu’il soit bien jointif et sans espace vide. L’utilisation d’un isolant en rouleau permet de limiter les découpes et les chutes.
  • Traitement des ponts thermiques : Application d’un mastic d’étanchéité au niveau des angles, des ouvertures et des jonctions pour éviter les déperditions de chaleur. L’utilisation de rupteurs de ponts thermiques peut également être envisagée.

Il est essentiel de respecter le taux de compression optimal de l’isolant pour maintenir ses performances thermiques. Un isolant excessivement comprimé perd de son efficacité, tandis qu’un isolant insuffisamment comprimé risque de se tasser avec le temps. Se référer aux recommandations du fabricant pour connaître le taux de compression approprié.

Installation du pare-pluie

Le pare-pluie est une membrane perméable à la vapeur d’eau (HPV) et imperméable à l’eau, qui protège l’isolant de l’humidité et permet à la vapeur d’eau de s’échapper de l’intérieur du bâtiment, évitant ainsi la condensation.

  • Pose d’un pare-pluie HPV : Fixation du pare-pluie sur l’ossature à l’aide d’agrafes ou de clous à tête large, en veillant à bien le tendre pour éviter les plis et les poches d’air.
  • Recouvrement des lés et étanchéité des joints : Recouvrement des lés de pare-pluie de 10 à 15 cm minimum et étanchéité des joints avec un adhésif spécifique recommandé par le fabricant.

Pose du contre-lattage

Le contre-lattage est une structure en bois qui crée une lame d’air ventilée entre le pare-pluie et le bardage. Cette lame d’air permet d’évacuer l’humidité et de prévenir la condensation derrière le bardage.

  • Création d’une lame d’air ventilée : Fixation des contre-lattes sur l’ossature, en veillant à respecter un espacement régulier de 40 à 60 cm. L’épaisseur des contre-lattes doit être d’au moins 20 mm pour assurer une ventilation efficace.
  • Orientation du contre-lattage : Adaptation de l’orientation du contre-lattage en fonction du sens de pose du bardage. Pour un bardage horizontal, le contre-lattage est vertical, et inversement.

Pose du bardage bois

La pose du bardage bois est l’étape finale de l’isolation extérieure. Elle doit être réalisée avec précision et soin pour garantir l’esthétique et la durabilité du revêtement.

  • Fixation du bardage sur le contre-lattage : Fixation des lames de bardage avec des clous ou des vis en acier inoxydable, en respectant un espacement régulier et en veillant à ne pas trop serrer les fixations pour permettre la dilatation du bois.
  • Respect des espacements et des jeux de dilatation : Maintien d’un espace de quelques millimètres entre les lames de bardage pour permettre la dilatation du bois et éviter les déformations.
  • Soins particuliers apportés aux finitions : Traitement des angles, des ouvertures et des jonctions avec des accessoires spécifiques (profilés d’angle, couvre-joints, etc.) pour assurer l’étanchéité et l’esthétique de l’ensemble.

Pour la pose de bardage en angle sortant, il est recommandé d’utiliser des profilés d’angle préfabriqués en bois, en aluminium ou en PVC, qui garantissent une étanchéité parfaite et une finition esthétique. Pour les angles rentrants, il est important de veiller à bien assurer l’étanchéité avec un mastic polyuréthane ou un joint compriband.

Points de vigilance et bonnes pratiques

  • Ventilation de la lame d’air : Assurer une ventilation suffisante de la lame d’air en prévoyant des entrées et des sorties d’air en partie basse et en partie haute du bardage (grilles de ventilation). Une ventilation insuffisante peut entraîner des problèmes d’humidité et de pourrissement du bois.
  • Protection contre les rongeurs et les insectes : Installation de grilles anti-rongeurs en partie basse du bardage pour empêcher les animaux de s’introduire dans l’isolation. Utiliser du bois traité insecticide pour limiter les risques d’attaques d’insectes xylophages.
  • Étanchéité à l’air et à l’eau : Vérification de l’étanchéité de l’ensemble du système (pare-pluie, joints, raccords) pour éviter les infiltrations d’air et d’eau, qui peuvent compromettre la performance de l’isolation et endommager la structure du bâtiment.
  • Respect des DTU : Conformité aux Documents Techniques Unifiés (DTU) 41.2 (bardages bois) et 20.12 (isolation thermique par l’extérieur) pour garantir la qualité et la durabilité des travaux.

Entretien et longévité : préserver l’attrait et l’efficacité de votre bardage bois

Pour profiter pleinement des avantages de votre isolation extérieure avec bardage bois et prolonger sa dur